Paysan du Moyen Âge
Gravure
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Paysanne de Cornol
Tableau de Bandinelli
Office du patrimoine historique (Porrentruy)

Le monde paysan au Moyen Âge

Difficile d'imaginer existence plus pénible et plus monotone que celle d'un agriculteur au temps des châteaux forts. Manque de confort (habitat vétuste, outillage rudimentaire, froid...), manque d'hygiène, manque de soins, extrême pauvreté, absence de perspective d'avenir (on nait et on meurt en ayant le même statut, en faisant la même chose au même endroit toute sa vie) sans compter l'injustice du système féodal basé sur le principe des castes (= destin déterminé à la naissance).
Mise à rude épreuve par le labeur journalier, l'espérance de vie en milieu rural, calculée hors période de guerre et d'épidémie, ne dépassait pas 40 ans.
La journée d'un fermier débutait aux aurores par la traite des vaches pour se poursuivre aux champs ou dans la forêt (= activités variables selon les saisons) avec une pause repas à midi et la soupe le soir après le travail, avant d'aller se coucher. Et cela tous les jours de la semaine avec une exception le dimanche matin à l'heure de la messe. Très répandue et très pratiquée, la foi religieuse, synonyme d'espoir pour beaucoup, permettait de mieux supporter l'âpreté du quotidien.
Les familles paysannes étaient très nombreuses et des fratries d'une dizaine - voir d'une quinzaine - d'enfants n'étaient pas rares.