L'environnement naturel de la vouivre
D'un tempérament casanier et peu sociable, la créature légendaire a besoin de points de repère et d'un milieu serein dans lequel elle trouve son confort, sa tranquillité, son havre de paix. Il lui est donné par son gîte, à l'abri des dérangements du monde des humains, sous la terre, dans des cavités naturelles, des renflements rocheux ou des grottes. Lieux très bien cachés tant il est vrai qu'en plus du logis, son habitat fait office de coffre-fort où est entreposé un trésor. Voir Chapitre Le Trésor.
La vouivre n'en sort que très rarement et ses expéditions n'ont pour motif que la recherche de nourriture (ou d'eau) et la toilette. Toujours de nuit sauf cas exceptionnels. En guise de terrain de chasse, elle privilégie la forêt, riche en gibier sauvage - elle le guette depuis le sommet des arbres - mais rôde parfois dans les prés et les pâturages pour faire festin d'un mouton, d'une chèvre ou d'un veau. Ces attaques de troupeaux font qu'on la confond volontiers avec un loup.
Afin de procéder à ses ablutions tout en profitant du plaisir de la nage, la bête se baigne et s'abreuve dans les rivières, les étangs, les mares et les marais (voir les fontaines quand l'audace lui prend). C'est d'ailleurs lors de cette circonstance, placé dans un décor similaire - l'étang de Courgenay - que débute le conte présenté dans ce site.